Comment gérer l’imprévu

Pompier sur la grande échelleVous n’aviez pas choisi d’être pompier ni urgentiste. Vous vouliez un métier de bureau, avec des objectifs et des moyens pour les atteindre, et des journées qui se ressemblent – pas trop quand même. Mais voilà, manager des hommes et des projets, piloter une entreprise, c’est gérer une quantité d’imprévus, un peu tous les jours. Quelles compétences nous aident à gérer l’imprévu ? Quels aspects de nous-mêmes méritent d’être développés pour mieux le vivre et y répondre ?

Je me souviens de cette impression, à l’époque où je gérais des projets IT : l’impression d’être un pompier qui court d’incendie en incendie, toute la semaine. Depuis, de nombreux échanges et notamment lors de mes coachings m’ont confirmé que la responsabilité en entreprise va souvent de paire avec la nécessité de gérer l’imprévu.

Est-ce plus prononcé à notre époque ? Peut-être : pression, délais courts, impératifs de rentabilité, technologies qui évoluent vite, les paramètres bougent dans l’ensemble plus vite qu’il y a quelques décennies.

Dans ce contexte il y a ceux qui veulent tout prévoir, anticipent les centaines de possibilités que les choses se passent mal pour les prévenir à tout prix – parfois avec des noeuds au cerveau. Leur but : contrôler, maîtriser ce qui se passe, car ils n’aiment par définition pas la surprise. Problème : malgré tout leur talent, ils rencontrent toujours de l’imprévu… et comme ils ont tout fait pour éviter, ils le prennent mal.

Mais même sans être un fou du contrôle, nous pouvons être légitimement déstabilisé par ce qui n’est pas prévu.

Et si à la place de vouloir tout prévoir et tout maîtriser, nous développions des compétences de gestion de l’imprévu ?

Je vous en propose quelques-unes, en partie inspirées du référentiel de compétences en intelligence émotionnelle décrit par Daniel Goleman.

Gérer ses émotions

Une première clé face à l’imprévu, c’est une bonne gestion de soi et de ses émotions.
Il s’agit du self-control qui passe par une connaissance des émotions, car réprimer ses émotions sans les comprendre, c’est la meilleure voie pour les rendre incontrôlables à court terme !

Le manager qui gère bien ses émotions sait par exemple gérer son stress pour ne pas le reporter sur son équipe. Il contrôle ses réactions impulsives, il temporise. Il reste positif et de bonne composition même dans les moments difficiles. Il parvient à penser clairement et à rester centré même quand il est sous pression ou fait face à un imprévu.

Pour mieux connaître les émotions :
Lire >> la peur, par Marie-Pierre Glenisson
la colère, par la même Marie-Pierre qui sait parler des émotions

Savoir s’adapter

L’adaptabilité est la capacité à rebondir sur les changements, à s’y adapter et à être flexible face aux imprévus.

Les personnes qui font preuve d’adaptabilité savent en général :
gérer avec souplesse des demandes multiples, des changements de priorités, et des revirements soudains
adapter leurs réponses et leur stratégie d’action pour suivre le cours des circonstances
– garder de l’ouverture dans leur façon de percevoir les événements

L’adaptabilité, c’est une attitude d’ouverture, de souplesse dans les situations changeantes, et une capacité à surmonter les obstacles qui se présentent.
Il s’agit bel et bien d’assouplir sa zone de confort !
Lire : >>Zone de confort professionnelle & changement

Etre optimiste

L’optimisme, c’est une attitude constructive, une manière de voir les événements. C’est également savoir garder le cap et rester sur ses objectifs malgré les obstacles qui se présentent, et les éventuels échecs.
Facile à dire ?

Les personnes qui montrent de l’optimisme sont généralement :
déterminées, avec une capacité à croire en leurs objectifs
orientées sur l’espoir de succès plutôt que la peur de l’échec
– promptes à penser que les revers sont dûs à des circonstances maîtrisables plutôt qu’un défaut personnel

Un modèle du genre, c’est le navigateur Shackleton comme quand il écrit :

« Alors que tout semblait au pire, la face des choses changea. Je me suis souvent émerveillé de la limite imperceptible qui sépare le succès de la faillite et du rebondissement soudain qui change un désastre apparemment certain en une réussite relative. »

>> Lire Le leadership de Shackleton (1) : solitude du grand chef – dernière partie de l’article.

Voir les opportunités

Bien gérer l’imprévu, c’est plus facile avec une disposition à identifier et saisir les opportunités.

Vous connaissez sans doute ce conte du villageois qui a un cheval blanc, le perd, le retrouve, et dans cette série d’imprévus le vieil homme voit toujours l’opportunité, quand les autres autour de lui parlent de malchance. (vous pouvez lire ce conte ici, il est court : le vieil homme et le cheval).

La disposition à agir selon les opportunités requiert certaines compétences, comme :
être ouvert aux opportunités et prêt à les saisir
poursuivre des objectifs qui dépassent ce qui est demandé ou attendu, voir plus loin (vision et but)
savoir s’affranchir de la bureaucratie et de certaines règles quand c’est nécessaire pour avancer
savoir mobiliser les autres dans des actions inhabituelles ou audacieuses
Que puis-je pour vous ?
Le coaching favorise à la fois la prise de conscience de nos fonctionnements et le développement de nouvelles ressources. Si l’imprévu vous submerge régulièrement, vous soumet au stress et altère votre efficacité, contactez-moi, je peux peut-être vous accompagner vers un objectif que nous définirons ensemble.

 

 

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